Démarche pédagogique menée par Grégory Marion avec les étudiants de Licence 3 « Design, Arts, Médias ».
Cette proposition de travail part d’un postulat, énoncé par le designer Ugo La Pietra à l’attention de ses étudiants, dans un entretien récent avec Luisa Castiglioni :
« Vous êtes des auteurs de projets, mais vous devriez aussi faire l’expérience opposée, rentrez dans un atelier, n’importe quel atelier où il y a une matière à transformer, ça peut être aussi un salon de coiffure, on y traite chaque jour une matière vivante: les cheveux. Au cours de cette transformation vous comprendrez sûrement quelque chose. Essayez de partir de la matière pour parvenir au projet et prenez conscience que dans votre formation l’école ne pèse que 10 ou 20%. Le reste est à conquérir par soi même avec sa propre expérience. »
Plusieurs groupes de travail ont mené une recherche pratique sur des techniques appropriées de transformation de matière pour production en série de biens ou artefacts.
Avant d’avoir un projet ou produit à concevoir, il est utile de partir en-quête d’une situation de production. Cette étude documente par l’image le processus à l’oeuvre (photographies, vidéo(s), dessins, notes) et forme une investigation sur des «manières de faire» repérées chez des opérateurs choisis par les étudiants. Précision importante concernant ces fabricants et leur milieu technique : pour des raisons pratiques ces faiseurs oeuvrant à la transformation de matériaux à l’échelle locale, devront être actifs dans le bassin parisien pour pouvoir être consultés et impérativement non-répertoriés par l’Institut National des Métiers d’Art. Ce repérage ne concerne donc pas les artisans détenteurs d’un savoir-faire et d’un métier traditionnels, mais des travailleurs qui opèrent une chaîne d’actions modifiant un ou des matériau(x).
