Le workshop « Soba Choko » a eu lieu à l’ESAD d’Orléans les 24 et 25 octobre 2022. Il a été dirigé par Caroline Zahnd, enseignante et directrice de l’ECOLAB de l’ESAD d’Orléans et par Sophie Fétro, maître de conférences et chercheure en design à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a impliqué les étudiants de 5ème année de l’ESAD d’Orléans, Sylvia Fredriksson, enseignante à l’ESAD (ECOLAB), Olivier Bouton (ECOLAB), enseignant à l’ESAD, Virginie Péchard, responsable de l’atelier céramique et les étudiants du Master 2 recherche « Design, Arts, Médias » de l’École des Arts de la Sorbonne.
Il s’inscrit dans le prolongement d’un autre workshop mené avec Jean-Louis Boissier en lien avec son intérêt pour ce petit bol japonais appelé « Soba Choko », objet d’usage courant aux proportions caractéristiques : environ 6 cm de large, 6 cm de haut et 8 cm pour le diamètre haut du bol.
L’enjeu de ce workshop a été d’opérer la convergence de cet objet culinaire traditionnel japonais avec le numérique et les data.
Caroline Zahnd présentant le soba choko et le workshop mené précédemment avec Jean-Louis Boissier avec les étudiants de 5ème année de l’ESAD d’Orléans.
Lors du premier jour, le lundi 24 octobre, le workshop s’est déroulé dans les locaux de l’ESAD, plateau des 5èmes années, donnant lieu à un travail par équipes.
Au premier plan Sylvia Fredriksson enseignante de l’ESAD et membre de l’ECOLAB, derrière elle, Luiz Gustavo Machado De Carvalho, étudiant en post-diplôme de l’ESAD.
Au total, 6 équipes mêlant étudiants de l’ESAD et de l’EAS ont été formées, chacune interrogeant un thème spécifique : 1/ « Écologie »; 2/ « Expériences sensorielles »; 3/ « Artefacts et comportements »; 4/ « Langage, signes, motifs »; 5/ « Numérique, intelligence artificielle »; 6/ « Politique et social ».
Le deuxième jour, le workshop s’est déplacé à l’atelier de céramique de l’ESAD, au 108 rue de Bourgogne, avec Caroline Zahnd, Sophie Fétro, Sylvia Fredriksson, Olivier Bouton, et Virginie Péchard, responsable de l’atelier céramique, et les étudiants.
Virginie Péchard initie les étudiants aux rudiments de la céramique, à ses principes de mises en forme, aux règles de bon fonctionnement de l’atelier.
L’équipe « Artefact et comportement » propose une déclinaison de plusieurs sobas qui manifestent les gestes des usagers. Les baguettes et les mains viennent ainsi déformer les sobas donnant lieu à des formes multiples qui en ont mémorisé les traces.
Le groupe « Langage, signes, motifs » a choisi de décliner une série d’empreintes d’écorces d’arbres locaux sur ses sobas. Le protocole initié est fondé sur la présence d’espèces endémiques. Ainsi, en fonction de leurs lieux de fabrication, les sobas attestent de la présence végétale d’un territoire.
Au premier plan, les étudiants préparent des plaques de terre, au second plan, ils préparent la terre pour l’imprimante 3D céramique.
L’imprimante 3D céramique permet d’imprimer des pièces à partir d’un modèle numérique préalablement défini. Ici le soba imprimé permettra d’attraper une seule pâte en se frayant un chemin à l’intérieur du contenant.