Projet en partenariat avec le FRAC Centre d’Orléans
Exposition de référence : consacrée à New-Territories (agence de François Roche) du 10/11/2016 au 26/02/2017

[eILe Pr_FAIRE la FICTION]

Projet pédagogique mené par Sophie Fétro dans le cadre de l’EP « Poétique des technologies », Master 1, 1er semestre, 2016-2017, UFR 04, Université Paris1 Panthéon-Sorbonne.

Incitation réflexive et créative

« Le machinisme n’a cessé d’encourager une automatisation de la production de sorte qu’aujourd’hui certaines usines fonctionnent sans quasiment aucune présence humaine. Dans un contexte où les systèmes automatisés s’insèrent dans la vie privée des individus, la question est de savoir ce que « nous », en tant qu’êtres humains, attendons des machines et dans quel but nous les façonnons. Comment penser une relation à elles qui ne s’opère pas uniquement sous l’angle d’une réplication de l’homme, selon le mythe du cyborg et de la mise en place d’une intelligence artificielle, mais une relation humainement soutenable, amicale et conviviale, de sorte que la machine ne se substitue pas à l’être humain mais puisse cohabiter avec lui de façon non concurrentielle. Alors que certains artistes comme Jean Tinguely, Niky de Saint Phalle, Rebecca Horn ont mis au point des machines poétiques, aujourd’hui certains designers se mettent à créer leurs propres outils de production, sans doute en guise de contestation de machines qui ne réalisent pas exactement ce qu’ils désirent. L’utilisation d’ordinateurs, d’interfaces numériques, leur généralisation dans toutes les actions de la vie quotidienne conduisent à s’interroger sur ce que pourrait être une relation sensible et amicale aux machines. Que produisons-nous avec elles et que nous font-elles émotionnellement ? Les détourner de leur usages les plus communs s’avère indispensable afin d’élargir une relation qui s’opère principalement sur un décalque des facultés humaines. Comment les solliciter autrement ? Il y a là un champ créatif qui s’ouvre, qui consiste à ne pas imiter l’être humain ou à seulement reproduire ses gestes mais à solliciter les machines pour leurs potentialités esthétiques intrinsèques. »

Sophie Fétro

Proposition créative de Guillaume De Champs

Réflexion autour du travail et de l’automatisation des activités.

« La question du travail doit se poser différemment. William Morris parlait beaucoup du plaisir dans le travail. « L’essence du plaisir se trouve dans le travail s’il est mené comme il convient. » Et de nos jours, ses phrases sont d’actualité « les merveilleuses machines qui, confiées à des hommes justes et clairvoyants, auraient permis de réduire le travail pénible et de donner du plaisir1 » n’ont fait qu’augmenter la peine. »

1MORRIS, William. « Les Arts appliqués aujourd’hui », In L’âge de l’ersatz, et autres textes contre la civilisation moderne (traduit de l’anglais par Olivier Barancy). L’Encyclopédie des Nuisances. 1996.
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Proposition créative d’Élise Goutagny

Réflexion autour de la censure qui s’opère automatiquement sur Internet via des algorithmes de reconnaissance de formes. etsifacebook.tumblr.com

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Proposition créative d’Olivier Paruta

Design fiction concernant des enjeux environnementaux : « Un projet de vie pour éveiller les consciences ».

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Proposition créative de Morgane Sébille

Design-fiction interrogeant la question de la déficience visuelle.

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Proposition créative d’Émilie Turc

Design-fiction à l’aune d’une société hyperconnectée. Projection futuriste où la machine rappelle les individus à leur condition première.

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Proposition créative de Lory Zanini

Design-critique qui interroge un rapport accéléré au temps.

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Proposition créative de Pauline Thillaye du Boullay

Design-fiction qui se propose de créer une « République de l’ennui » afin de sauver cette émotion en voie de disparition.
Scénario :
Nous sommes en 2123 en France, sur la planète Terre.
Nous vivons sous le règne de l’optimisation, devise de cette société.
L’espace rural se raréfie et la ville aux multiples épaisseurs d’architectures domine.
Les transhumanistes sont maintenant majoritaires et la plupart de la population a fini par céder et à intégrer au moins une puce. Les humains non modifiés se font rares et sont souvent incompris. La population perçoit un revenu de base et nourrit principalement les industries du divertissement et du loisir. Quelques citoyens travaillent à côté tandis que d’autres sont bénévoles ou virtuels, c’est à dire qu’ils vivent à travers le réseau. Les humanoïdes sont devenus des compagnons fidèles et prévisibles qui se sont immiscés au sein des foyers.
Après des années de menace, l’ennui a été déclaré officiellement comme une émotion en voie de disparition en 2093.
Quelques années après, un groupe d’humains en manque d’ennui a créé la république de l’Ennui. Dans un espace vide, privé de technologie et de puce, pendant une durée déterminée sans possibilité de l’interrompre, on peut expérimenter l’ennui. Le client pourra petit à petit se connecter avec ses racines et ressentir ces nouveaux effets sur son bien-être.

C’est ici l’un des films de leur première campagne publicitaire.

PAULINE THILLAYE

Proposition créative d’Amélie Coutures

Design-fiction autour de la ville de Nantua
Nantua 2066 est le projet imaginaire d’une ville française qui a décidé, sous l’impulsion d’une nouvelle municipalité, de mettre en place une communauté indépendante dans laquelle il est possible de vivre en harmonie avec le virtuel. Pour parvenir à cela, tous les aspects de la vie de ses habitants ont été pensés à partir des caractéristiques positives des mondes virtuels. De cette manière, les instigateurs de ce projet pensent pouvoir résoudre la tension qui fait que de trop nombreuses personnes se réfugient dans les mondes virtuels, faute d’avoir un environnement quotidien propice à leur épanouissement. Ce projet de Design-Fiction se matérialise autour de la communication de la mairie de Nantua. Principalement, il s’agit d’une vidéo 3D, utilisé comme film de «campagne» par les personnes à l’origine de la communauté. Cela permet de montrer ce à quoi pourrait ressembler la ville. La communication de la mairie comprend aussi un programme politique.

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